Dans notre pays, il existe une histoire, une espèce de légende, une « fake news » tellement répétée que beaucoup la prennent pour une vérité : prendre la parole en public n’est pas donné à tout le monde. Pour le faire correctement, il faudrait posséder un talent, un don une qualité presque divine. Or, je vous l’affirme : c’est faux ! Tout le monde peut le faire. N’importe qui en est capable. C’est à la portée de tous. C’est un jeu d’enfant ! Il faut juste oser. Il faut juste se jeter à l’eau pour acquérir cette compétence qui est bien souvent essentielle dans une carrière professionnelle.
C’est vrai que la prise de parole en public n’est très peu pratiquée dans notre scolarité. Quand je parle de prise de parole en public, je ne parlé évidemment pas de l’interrogation orale qui n’a d’autre but que de faire « cracher » une leçon plus ou moins bien retenue par cœur. Non, je parle plutôt d’un exercice comme un exposé qui consiste à s’approprier un savoir et à le restituer aux autres à votre façon, avec vos mots, vos illustrations, votre plan. De fait, je peux compter sur les doigts d’une main le nombre de fois où ma fille de onze l’a pratiquée pendant son passage à l’école primaire. De la même manière, sur les six premiers mois de sa classe de sixième cela ne lui est arrivé qu’une fois. A l’arrivée, on comprend pourquoi tant de gens sont convaincus qu’il faut un talent particulier pour se livrer à cet exercice.
Pourtant, entre un bon orateur et ceux qui pensent ne pas savoir prendre la parole en public, il n’y a pas beaucoup de différences.
La première c’est que certains osent. Oui ! Pour bien prendre la parole en public il faut d’abord se lancer. Il faut avoir ce petit courage qui consiste à sortir de sa zone de confort.
Ensuite, il faut accepter que le regard des autres non seulement se pose sur vous, mais surtout que vous cherchiez à attirer ce regard. Si vous osez l’accepter vous aurez une surprise : dans l’immense majorité des cas, ce regard sera bienveillant. Parfois même il sera admiratif. Et toujours ou presque il sera reconnaissant. En effet, beaucoup de ceux qui vous écouteront et vous regarderont seront bien contents de ne pas être à votre place.
Évidemment si, comme moi, vous avez fait de la prise de parole en public une part importante de votre activité, ce regard deviendra plus critique. Mais quand vous serez là vous aurez aussi accepté une chose : l’orateur parfait n’existe pas. Vous avez le droit à l’erreur, vous avez le droit de vous tromper, vous avez le droit de bafouiller, de chercher vos mots, de trébucher sur une expression. Ca n’est pas grave !
Acceptez-le et vous aurez fait un grand pas.
Bien sûr, il reste la technique. Ce qu’il faut faire, ce qu’il ne faut pas faire, la posture à adopter, savoir que faire de ses mains, de son regard, de ses pieds, etc.
Mais cela s’apprend. Et je vous le promets : ça n’est pas très difficile.
Pour aller plus loin sur ce thème vous pouvez consulter le programme « Prendre la Parole en Public avec Assurance, Pertinence et adaptabilité ». C’est une formation de trois jours, éligible au CPF. Si vous voulez en savoir plus préinscrivez-vous (sans engagement) et nous prendrons le temps d’en parler ensemble.