Comment ferions-nous si le mail n’existait pas ?

Tellement présent dans la vie quotidienne, le mail est un outil dont il serait très difficile de passer aujourd’hui. Pourtant, il n’est véritablement présent dans les entreprises que depuis une durée relativement brève. Ca n’est qu’à la fin des années 90 qu’il a commencé à apparaître dans les grandes entreprises. Avant, aussi incroyable que cela puisse paraître aux plus jeunes, on s’en passait ! On se téléphonait, on se parlait, voire même on s’écrivait ! Si si, sur du papier ! Il fallait même attendre quelques jours pour obtenir une réponse écrite. Du coup, peut-être que l’on acceptait plus facilement des délais plus longs.

Trève d’ironie facile. Je ne voudrais pas que ce blog devienne le lieu de rencontre de tous les anti-progrès, anti-nouvellles technologies, etc. et je suis le premier à penser que le mail apporte des solutions pratiques et rend bien des services.

Néanmoins, comme j’ai déjà eu l’occasion de l’écrire, admettons ensemble qu’il génère des comportements négatifs, voire nocifs : interruptions systématiques, pression de l’urgence de plus en plus forte, mise en copie de la terre entière pour se « couvrir » et quelques autres.

C’est pour cela que je vous encourage à vous demander, avant d’envoyer un courriel, comment cela se passerait-il si le mail n’existait pas ? Comment, il n’y a même pas quinze ans, nous serions-nous débrouillés pour résoudre la question qui est soulevée dans le mail que nous nous apprêtons à rédiger ? Et, finalement, est-ce que la solution que nous adopterions en l’absence d’outil messagerie ne serait pas toujours pratique ? Se rencontrer, se passer un coup de téléphone, sont des solutions toujours acceptables, mais que le mail tend parfois à nous faire oublier. Peut-être même n’est-il pas indispensable, voire pire, peut-être vaudrait-il mieux ne pas diffuser le mail que nous sommes en train de rédiger. Tant de gens se considèrent comme « dépassés » par leur messagerie, noyés par les mails. Et si nous leur accordions, à chaque fois que cela est possible, une petite pause, un bref instant de répit (dont ils ignoreront tout) en ne leur envoyant pas une information qu’on ne leur aurait pas transmise si le mail n’existait pas ?

Reprenons le temps, de réfléchir à l’utilité de ces informations que nous diffusons si généreusement.