C’est très souvent la dernière action d’une journée, c’est très souvent la dernière vérification le soir, avant d’éteindre son PC et de rentrer chez soi : vérifier une dernière fois ses mails. S’assurer que rien de neuf n’est arrivé, qu’aucun nouveau message ne s’est glissé dans la boîte de réception, qu’il ne s’est rien passé de nouveau dans environnement de travail, qu’un dernier message important, une dernière tâche « urgente » n’est pas apparue.
Pourtant, jeter ce dernier coup d’œil est sans doute la choses à ne pas faire à ce moment-là, la chose à ne pas faire au moment de quitter son travail. Voici pourquoi.
Partir à l’heure prévue
La première raison est que jeter ce dernier coup d’œil à ses mails est le meilleur moyen de rester encore un peu et d’enclencher de nouvelles actions. Or, faire ce choix c’est sacrifier une partie supplémentaire de son temps personnel à son activité professionnelle. Sauf que là, il ne s’agit plus vraiment d’un choix. C’est plus un réflexe conditionné qu’une décision délibérée, consciente et assumée. C’est du temps subi, du temps que l’on aurait pu donner à ceux que l’on aime ou aux activités qui nous détendent et dont nous avons besoin.
Ne pas se « pourrir » la soirée
L’autre raison de ne pas vérifier ses mails au moment de partir, c’est que, bien souvent, lorsque l’on prend connaissance d’un ennui, d’un souci nouveau à régler, il est trop tard pour agir. Les personnes à contacter sont rentrées chez elles, les services compétents sont fermés et plus rien d’efficace ne peut être fait.
La conséquence directe, c’est que, en plus d’avoir perdu du temps à tenter, en vain, de régler le problème, le souci que l’on vient de découvrir va nous trotter dans la tête, toute la soirée et sera difficile de l’oublier jusqu’au lendemain. Ainsi, non seulement la soirée sera polluée par cette préoccupation, mais il s’ensuivra un stress aussi envahissant qu’inutile, lié justement au fait qu’il est impossible d’agir efficacement avant le lendemain matin.
Si vous n’aviez pas ouvert le mail
Enfin, rappelez-vous que, si vous n’aviez pas ouvert le mail en question, si vous étiez parti à l’heure prévue en résistant au FoMO (Fear Of Missing Out, la peur de rater quelque chose), bref, si vous n’aviez découvert le nouveau problème que lendemain matin, cela n’aurait dans l’immense majorité des cas, pas eu de conséquence supplémentaire. Sauf réelle urgence laisser passer une nuit n’est pas grave. Je l’ai déjà souvent rappelé, le mail n’est pas l’outil de l’urgence !