Ivan ILLICH, un penseur atypique et révolutionnaire, a produit une réflexion sur le travail humain et sa productivité qu’il est temps que je vous explique. Vous pourrez la relier à plusieurs articles que je vous ai déjà proposés dans ce blog comme celui qui s’intéresse aux rythmes biologiques ou celui, plus récent, dans lequel je vous présente la « Méthode Pomodoro ».
Cette loi d’Illich peut se formuler ainsi : « Au-delà d’un certain seuil de travail, la productivité décline ». En d’autres termes, s’efforcer de travailler plus en espérant produire plus est un leurre. A un moment, vous franchirez un seuil au-delà duquel votre productivité baissera inévitablement. En termes d’organisation et de gestion du temps cela a des conséquences qu’il vaut mieux ne pas négliger.
Faire des pauses
La première conséquence est bien évidemment, qu’il faut se respecter et ne pas négliger de faire des pauses. J’ai déjà évoqué cette question et les réponses proposées sont diverses selon les auteurs. Entre une demi-heure et heure semble toutefois une durée de concentration efficace maximale.
Une demi-heure, c’est la durée sur laquelle s’appuie la méthode « Pomodoro ». Pour la pratiquer régulièrement, je trouve que cette durée est adaptée et efficace. Elle me permet de « s’aérer » régulièrement l’esprit et la durée des pauses qu’elle propose (cinq minutes pour les trois premières) permet de reprendre assez facilement le fil de sa réflexion.
Que l’on choisisse une demi-heure ou plus, admettre que pour être plus efficaces nos collaborateurs ont besoins de s’arrêter brièvement mais régulièrement va à l’encontre des habitudes, des traditions, des règles implicites de biens des entreprises. Faire une pause y est considéré comme un signe de faiblesse voire, pire, de fumisterie. Pourtant, tout semble indiquer que les pauses sont le gages d’une productivité accrue si l’on permet une concentration optimale durant les séquences de travail.
Limiter la durée des réunions
Ce qui est vrai pour notre travail individuel l’est aussi pour les séquences de travail collectif, les réunions, qui ne doivent pas dépasser une heure. Je suis conscient d’attaquer ici des comportements présents dans biens des entreprises et bien des organisations. Parfois, on a même le sentiment, que dépasser cette durée, qu’obliger ses équipes à rester concentrée au-delà de leurs limites est une forme de test, une façon de mesurer leur implication.
Pourtant, je connais bien des entreprises et bien des organisations où cette règle des réunions ne dépassant pas une heure est respectée. Et cela fonctionne !
Voilà, le temps de faire une pause est venu pour moi. Et de changer d’activité….
Vous retrouverez la thématique abordée ici en suivant la formation (en inter-entreprise ou en intra-entreprise) : |