La Qualité de Vie au Travail (QVT) est de plus en plus présente dans les préoccupations des directions d’entreprise. Il y a, bien sûr, des contraintes règlementaires nouvelles, mais aussi, j’en ai la conviction, une réelle volonté d’améliorer la vie quotidienne des salariés. Il y a, bien sûr, la prise de conscience qu’un salarié « bien dans son job » est plus performant, mais aussi la volonté sincère de faire du lieu de travail un lieu où il est plus agréable de travailler.
Et les grands principes de la gestion du temps peuvent pleinement participer de cette amélioration de la QVT. Car, si gérer son temps c’est chercher l’efficacité cette efficacité ne peut pas être conquise uniquement dans une vision court terme. Elle doit aussi viser la performance sur le long terme et cela ne peut donc se faire que dans un respect accru du salarié. Ainsi la gestion du temps peut avoir un impact positif sur au moins trois composantes de la QVT.
La santé
La première composante est la santé du salarié.
D’une part, bien gérer son temps c’est savoir identifier ses priorités et savoir se concentrer sur celles-ci. Cela implique le rejet des pressions extérieures dans ces moments-là. A cette époque du TTS (Tout Tout de Suite) cette attitude implique de repousser les interruptions inutiles, celles que je qualifie « d’illégitimes », en protégeant son organisation, en la mettant à l’abri de ce qui la perturberait sans raison valable. Il ne s’agit pas de se barricader, il s’agit de se rappeler que la dispersion vers les actions secondaires que notre environnement de travail « pousse » vers nous ne sont que rarement prioritaires. La conséquence directe de cette attitude est une réduction de la pression que cet environnement cherche à amener.
D’autre part, bien gérer son temps c’est aussi tenir compte des variations de ses propres performances aux différents moments de notre journée. Cela implique de faire des pauses, de limiter le travail en dehors des horaires habituels ou le week-end, cela implique de mettre en place des solutions efficaces pour réduire (interdire ?) le travail pendant les vacances.
Si, adopter les bons comportements autour de ces questions est gage d’efficacité et de performance, c’est aussi protéger sa santé.
L’organisation du travail
Bien gérer son temps ne consiste pas uniquement à construire une organisation de travail individuelle. Des principes de gestion efficace de son temps peuvent aussi découler une organisation du travail collective plus efficace et, j’en suis convaincu, plus respectueuse des individualités qui constituent une équipe.
Le management
Un manager qui gére son temps avec efficience ne peut que s’appuyer sur quelques piliers :
- La délégation bien pensée, celle qui le décharge de certaines tâches mais qui est aussi un outil de formation, de motivation, de formation de ses collaborateurs.
- La confiance qui autonomise et enrichit le contenu d’une mission
- L’écoute canalisée : il ne s’agit pas de pratiquer la porte ouverte permanente qui laisse le manager à la merci totale des besoins des membres de son équipe, mais de garder cette porte suffisamment ouverte pour que les membres de l’équipe trouvent le soutien nécessaire.
Sur ces trois au moins, il m’apparaît évident que les principes d’une bonne gestion de son temps ont un effet positif sur la QVT. Y-en-a-t ’il d’autres ? Je suis à votre écoute !